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Fatigué.e de chercher la meilleure version de soi-même ?

Récemment, une personne salariée à temps partiel et qui consacre le reste de son temps à développer son entreprise dans le bien-être énergétique et corporel m’a dit : “j’en ai marre d’essayer d’être une meilleure version de moi-même.”

Cela m’a beaucoup fait réfléchir aux injonctions – où ce que l’on peut ressentir comme tel – liées au développement personnel. Toujours chercher plus loin en soi, toujours plus de profondeur, toujours tenter de se décortiquer, de se déconstruire, de se reconstruire, de s’améliorer.

On en arrive finalement à une sorte de performance au mieux-être et à la connaissance de soi.

La réflexion de cette personne me donne envie de partager avec vous quelques pensées.

Nous sommes déjà la meilleure version de soi-même. Tous les jours, à chaque instant, nous sommes complets, suffisants. Pas besoin de plus ! Demain, peut-être serons-nous un peu différents, mais aujourd’hui à cet instant T, nous sommes là et nous sommes exactement ce que nous devons être : nous-mêmes.

Il existe des périodes – parfois quelques jours, parfois des années – où nous estimons que c’est assez. Que nous n’avons pas envie de nous questionner plus que cela parce que l’on s’accommode fort bien de qui nous sommes. Vivre, avancer sans trop se questionner, c’est très bien. C’est une question d’équilibre.

La meilleure version de nous-même est composée de nos côtés plus obscurs, de ce que l’on aime moins chez soi, de nos pensées et de nos émotions désagréables.

C’est accepter que nous pouvons avoir des réactions, des gestes et des paroles peu glorieuses : on se laisse emporter par la remarque d’un collègue, on glisse un mot désobligeant à son.sa conjoint.e, on arrondit les angles et on glisse un tout petit mensonge, etc. Bah oui, c’est ça aussi être un être humain !

Activer la meilleure version de soi-même, c’est se faire du bien.

C’est sentir que l’on met en action les aspects de soi qui nous rendent plus heureux.ses. Par exemple, au lieu de se dire que le collègue qui nous tient la jambe devant la machine à café nous fait perdre votre temps, c’est notre capacité à activer l’un des piliers du leadership – l’écoute active – pour s’intéresser sincèrement à ce qu’il raconte et c’est aussi savoir mettre fin à la conversation sans l’envoyer balader et sans ruminer ô combien il nous a “pris la tête” !

La meilleure version de soi-même n’est pas une quête.

Si on la voit comme le Graal, ça risque en effet d’être très long, fatiguant et décourageant (sauf si vous vivez votre vie comme dans les Monty Python !).

Être la meilleure version de soi-même ne devrait jamais être une injonction. Elle est basée sur la volonté et un élan d’aspiration.

Lorsque l’on commence à ressentir une lassitude vis-à-vis de soi-même, c’est probablement qu’il est temps de lâcher les bouquins, les vidéos et les podcasts sur le développement personnel et professionnel et de se remettre en mouvement.

Le leadership que vous pouvez avoir vis-à-vis de vous-même ne s’expérimente que dans l’action. C’est nécessaire de réfléchir sur soi, mais cela ne prend du sens que dans l’action de tous les jours, au travail et dans la vie quotidienne.