En avez-vous marre des tensions latentes entre collègues ? Des non-dits, et des sous-entendus ? Des interprétations des faits et gestes de chacun ? Souhaitez-vous canaliser votre énergie ailleurs qu’à la gestion de conflits ?
Mettre à profit son intelligence émotionnelle au travail n’est pas toujours facile. Certaines expressions passives-agressives venant des collègues ou de notre hiérarchie nous touchent sans que l’on parvienne à identifier pourquoi, et c’est la goutte de trop qui nous fait exploser.
Pourtant, la façon dont on gère ses émotions et dont on comprend celles des autres peut avoir un impact favorable et apaisant sur les ressources humaines. Bienvenue dans le monde de l’intelligence émotionnelle !
L’intelligence émotionnelle, c’est comme le quotient intellectuel ?
Avez-vous déjà côtoyé un collègue dont vous admirez la capacité à prendre de la hauteur et à faire face aux obstacles, aux conflits, aux clients insatisfaits ? Une personne capable d’avancer sans se laisser bousculer ou influencer ? Cette personne a probablement une excellente connaissance de son intelligence émotionnelle.
L’intelligence émotionnelle, c’est notre capacité à identifier nos propres émotions et celles des autres, à comprendre les informations envoyées par ces émotions pour ensuite adopter un comportement adapté et efficace.
On parle de quotient émotionnel et on le confond parfois avec le quotient intellectuel. Ce dernier mesure, par un test psychométrique, l’intelligence de l’être humain en fonction de son groupe d’âge. Il délivre un résultat quantitatif chiffré. Le quotient intellectuel (QI) évolue peu chez l’individu.
À l’inverse, le quotient émotionnel donne des indications sur vos compétences émotionnelles et vous aide à repérer celles qui sont développées et celles qui sont basses. L’intelligence émotionnelle d’une personne peut évoluer tout au long de sa vie tant que celle-ci a le souhait de prendre conscience de ses émotions, de repérer ses points forts et ses zones d’amélioration, et de rééquilibrer l’ensemble.
Travailler sur son intelligence émotionnelle est donc très satisfaisant car l’on peut réellement en mesurer l’impact et les résultats dans la vie de tous les jours ! C’est une question de compétences émotionnelles.
Comment utiliser son intelligence émotionnelle en entreprise ?
Tout au long de la journée, nous sommes traversés par des centaines d’émotions : certaines agréables et d’autres désagréables. Et nos collègues également ! Afin de nous aider à réfléchir posément et à prendre des décisions éclairées, l’intelligence émotionnelle est une compétence clé à développer pour tous les leaders managers.
Lors d’une réunion d’équipe, il y a donc un nombre incroyable d’émotions qui sont vécues par l’ensemble des participants. Quand tout va bien, c’est merveilleux car il se dégage une énergie positive et optimiste, mais lorsque les problèmes surviennent dans le quotidien de la vie professionnelle, c’est à ce moment que les émotions désagréables débarquent et peuvent laisser place à une atmosphère très électrique.
Les réactions émotionnelles les plus classiques en cas de désaccord sont :
- le “fight” : l’affrontement, le combat (la colère, la rage, la frustration…),
- le “freeze” : rester immobile, ne pas faire un mouvement, bloquer sa respiration afin de ne pas être repéré (la surprise, la stupéfaction, la sidération…)
- le “run” : la fuite, se taire, passer sous silence (la peur, le dégoût…)
Avez-vous déjà vécu de tel moment ? Quelles émotions vous ont traversé ? Comment avez-vous réagi ?
L’avantage d’être conscient que l’on vit une émotion désagréable intense réside dans le fait de ne pas réagir à chaud. Nos réactions immédiates nous conduisent à adopter un comportement que l’on risque de regretter par la suite (par exemple : répondre par des mots blessants, insulter la personne, se mettre en colère, accuser l’autre, etc.).
La prochaine fois qu’une situation professionnelle vient vous bouleverser, vous pouvez essayer de décoder votre propre intelligence émotionnelle en suivant cette méthode :
- Identifier le fait que vous ressentez une émotion désagréable et qu’elle vient parasiter votre sens de l’analyse et de l’interprétation. De quelle(s) émotion(s) s’agit-il ?
- Accepter cette émotion. Ne pas la refouler ni la minimiser. Vous ressentez de la colère, de la rage, de la honte, de la frustration, etc. ? Vous avez le droit ! Ce sont des émotions normales chez un être humain.
- Prendre son temps. Les deux premières étapes ne se réalisent pas en quelques secondes, surtout lorsque l’on débute sur la prise de conscience de notre intelligence émotionnelle. petit à petit, en vous entraînant, vous irez de plus en plus vite dans le process. Au travail, vous pouvez formuler le fait que vous avez besoin de faire une pause pour réfléchir et que vous donnerez suite dans quelques jours (ou dans quelques heures).
- Identifier le besoin caché derrière votre émotion. Vous vous sentez en colère contre votre boss qui rejette la faute sur votre dos ? Vous avez probablement un grand besoin de respect et de considération de votre travail. Vous vous sentez triste face aux critiques d’un client. Vous avez probablement besoin d’encouragement et de reconnaissance de tous les efforts que vous avez fournis pour le satisfaire.
- Agir avec un comportement adapté, efficace, cohérent et optimal.
Cela vous semble difficile ! Vous avez raison, ça l’est. Mais, plus vous resterez calme et concentré sur ce que vous vivez, plus vous parviendrez à réguler vos émotions.
Je vous garantis que vous allez renforcer votre posture de leadership grâce à la fine compréhension de votre intelligence émotionnelle. Vos collègues vont adorer travailler avec vous !